Les jours qui rallongent marquent de son empreinte le retour du printemps en forêt de Fontainebleau. Peu à peu, la nature produit sa parure végétale. Les bourgeons pointent sur les hêtres. Les bulbes en terre laissent pointer la promesse d’une floraison précoce. Un peu partout, le renouveau de la nature s’exprime de mille manières. Comment savoir si le printemps est là ? Voyons cela ensemble.
Les sous-bois
Parcourant les chemins forestiers, le promeneur observe la pousse des fleurs sauvages précoces comme le perce-neige ou l’anémone sylvestre. Mais la reine des zones ombragées qui marque la fin de l’hiver est incontestablement la jonquille sauvage. Elle illumine le sol de ses pétales jaunes et met en fête son environnement. Par centaines, ces plantes vivaces donnent un signal puissant à toutes les formes de vie. Elles offrent le premier nectar aux bourdons sortis de la torpeur hivernale. Elles nous incitent par leur seule présence à une balade familiale pour cueillir un beau bouquet.
L’étalement de la floraison sur une à deux semaines détourne l’attention de la croissance d’une autre fleur tout aussi appréciée. À la même période, cette dernière n’est pas encore prête. L’inflorescence n’est pas apparue. Mais, les feuilles sont déjà là et donnent le ton du prochain spectacle annuel de la nature.
Cette invitée tant apprécié n’est autre que la jacinthe des bois appelée aussi clochette odorante. Le parfum de cette fleur est aussi subtil que celui du muguet sauvage qui le suivra chronologiquement le mois d’après.
Les prairies
Suivant le même rythme que les fleurs forestières, celles des prairies ajustent leur croissance en fonction du climat. Il suffit de températures douces pendant plusieurs jours de suite pour voir pousser la primevère sauvage. La proximité du printemps est une occasion de produire quantité de pousses exposées aux rayons du soleil. Mais avant même, ces plantes printanières, il en est une qui ne s’en laisse pas compter puisque dès que les gelés sont terminées, les pissenlits s’empressent de fleurir sur le tapis vert.
Les pâquerettes, fleurs communes tout aussi présentes, ponctuent le sol de taches blanches à la recherche de la lumière. Les unes à côté des autres, elles donnent vie à la prairie, à la pelouse, aux parcs et jardins bordant le massif forestier.
Le renouveau de la nature chez les oiseaux
Pendant que les plantes profitent des pluies de fin d’hiver, les fleurs sauvages précoces sentent un changement se produire. Les voilà perchés sur les plus arbres, le matin de bonne heure, chantant encore et encore. D’une manière invisible, la nature les pousse à se préparer à une nouvelle saison de reproduction. Chacun selon leur espèce, recherche un buisson, une cavité, un arbre pour construire son nid.
Le petit troglodyte recherche des brindilles pour confectionner son nid en forme de boules. Il s’active heure après heure pour être prêt le jour J. Le Hochequeue gris s’active aussi pour confectionner son nid à l’abri des prédateurs. Dans chaque écosystème, chaque biotope, la faune aviaire se prépare à célébrer le printemps en forêt de Fontainebleau. Tous les acteurs de cette fête ne sont pas encore arrivés. Ils sont sur le chemin en plein effort pour être à l’heure au rendez-vous de la nature.
Les portes du printemps
Ces signaux invisibles font renaître toutes les formes de vies endormies. Engourdies par un long hiver, nous ne voyons pas la lutte que la vie sauvage mène pour se tenir saison après saison. Tout en pansant ses plaies, la forêt de Fontainebleau se prépare à nous montrer ses trésors naturels. Sans bruit, ses acteurs travaillent à notre émerveillement. Notre regard importe beaucoup quant à sa survie. Notre respect de ses hôtes et de leur environnement est essentiel. Il y a de nombreuses choses à découvrir ou à revoir. Prendre rendez-vous avec la nature est en soi, un moment partagé qui laissera à jamais de nombreux souvenirs à tous !
Bonjour Djamal,
Merci pour ton texte et les belles photos !
J’espère que tu pourras sortir dans la forêt, et profiter du spectacle printanier des plantes et animaux, notamment des oiseaux et insectes.
À Toulon, la nature explose, malgré le manque de pluie.
Bon dimanche.
Brigitte.